15 jours sans devoirs à la maison à compter du 26 mars : Le travail scolaire «à la maison» source de grandes inégalités ?


L'interdit sur les devoirs écrits à la maison n'est pas respecté
Ces dernières proposent que les apprentissages et les devoirs scolaires soient effectués dans le cadre de l'école. À l'école primaire, l'interdit concernant les devoirs écrits à la maison, datant de 1956, est loin d'être respecté, fait observer l'association. De plus, le travail scolaire «à la maison» aussi bien en primaire qu'au collège est source de grandes inégalités: conditions matérielles de travail, ressources documentaires, accès à internet, disponibilités et compétences des parents, etc.
Pour l'élève connaissant des difficultés plus ou moins grandes d'apprentissage, la mise au travail individuel est souvent une mise en échec lorsqu'elle est faite exclusivement à la maison. «Pour remédier à cette situation, le temps scolaire doit englober les apprentissages et travaux personnels habituellement faits en dehors de l'école ou du collège, sous la responsabilité d'enseignants. Ce temps est une occasion privilégiée de coopération entre élèves, sous la conduite de l'enseignant. Ils peuvent ensuite mener un travail individuel dans un cadre sécurisant», affirme ATD-Quart monde.
Quinze jours sans devoirs à compter du 26 mars
Ce sujet passionne: récemment, l'association de parents d'élèves FCPE et l'Icem-Pédagogie Freinet appellaient «les enseignants et les parents à vivre une quinzaine de jours sans devoirs à la maison, à partir du 26 mars, et à imaginer ensemble d'autres modes de communication sur le travail fait en classe et d'autres façons d'accompagner la scolarité des enfants en famille». «Personne n'a jamais prouvé l'utilité des devoirs et ils ne font qu'accentuer les inégalités entre les enfants selon qu'ils peuvent ou non bénéficier d'aide à la maison. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont proscrits en primaire par une circulaire de 1956», développent ces organisations.
Pour la FCPE et l'Icem, «les devoirs sont une forme de sous-traitance pédagogique aux familles et sont cause de conflits quasi quotidiens entre parents et enfants». La FCPE a mis en ligne un blog, ce soirpasdedevoirs, recensant des témoignages de parents, d'enfants et d'enseignants sur le «trop-plein de devoirs», sur «les soirées et week-ends sans devoirs à la maison», mais aussi sur «le résultat des alternatives testées avec les enseignants». Une mère de famille Pascale Tremblet raconte ainsi le quotidien d'un enfant de CE1: durée des devoirs d'une heure quinze pour 6 mots à apprendre, la table de multiplication par 4, des exercices de grammaire sur les contraires, des maths avec 3 colonnes d'opérations à trous et la moitié d'une poésie à apprendre par coeur...
source : le figaro du 13 mars 2012
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